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'Attâr. Les Sept Cités de l'Amour

 ‘Attâr

Les Sept Cités de l’Amour

‘Une centaine de perles de pensées profondes’

Traduit du persan par Jalal Alavinia

en collaboration avec Thérèse Marini

Postface de Michael Barry

Editions Albin Michel 

 

Puisque ‘Attâr ne se soucie guère de sa notoriété,

nous ferons de sa parole une célébrité.

En guise de biographie

Pourra-t-on un jour reconstruire avec certitude la biographie de ‘Attâr, rétablir les dates de sa naissance et de sa mort, déterminer son nom exact, le nombre de ses ouvrages et connaître ses maîtres et ses contemporains ?

Dans son édition du texte du chef-d’œuvre de ‘Attar, Mante-ot-Teyr,  le grand spécialiste iranien de la poésie classique persane et surtout celle de ‘Attar, Mohammad Reza Chafî’î Kadkani nous assure avoir enfin trouvé des réponses au moins à quelques questions restées jusqu’ici en suspens. Selon Chafî’î Kadkani, ‘Attâr est né en toute probabilité en 1147 à Kadkan, près de Neichabour dans le nord de l’Iran. Il n’y a pas de doute sur le lieu de sa naissance. Il est mort, ou aurait été assassiné selon la plupart des historiens et chercheurs, lors de l’invasion Mongole, en 1221, d’après les calculs de Chafî’î Kadkani et de Michael Barry, spécialiste de l’art et de la littérature persane. Donc à l’âge de 74 ans, une durée de vie tout à fait raisonnable selon l’érudit iranien.

« ‘Attâr mourut bien sous le glaive Mongol, écrit Michael Barry, mais, tout comme saint Denis - du moins selon une légende du temps timouride - le poète aurait ramassé et porté sa tête jusqu’au lieu de son futur tombeau, à Shâdyâkh, un village près de Nichapur, non loin de Hérat. » Chafî’î Kadkani aussi compare ‘Attar à des saints qui se trouvent souvent suspendus aux frontières de la vérité et de la légende. Il existe même une épopée en langue persane intitulée, Le Livre du décapité, attribuée à ‘Attâr qu’il aurait écrit à l’encre de son sang ! 

Quant à son nom, nous sommes sur un terrain plus solide. Nous savons que dans un vers, le poète se présente comme l’homonyme du prophète de l’Islam, Mohammad, et nous savons d’après plusieurs sources sûres qu’il s’appelait Farid ed-Din Mohammad-e-ben Ebrahim-e-ben Eshâgh et qu’il s’est donné le nom de plume de ‘Attâr. ‘Attar signifie parfumeur, apothicaire et thérapeute, un métier qu’il exerça durant une partie importante de sa vie.

Nos informations sur sa vie de famille, sur les évènements de sa vie et sur ses contemporains et ses maîtres restent peu fiables malgré les recherches importantes des orientalistes occidentaux et des érudits iraniens. Mais comme il a vécu à cheval sur deux siècles, le XIIème et le XIIIème, une période importante dans l’histoire de Neichabour, l’un des plus grands centres de la civilisation du Moyen-Orient à cette époque, il aurait dû rencontrer ou être connu des grandes figures littéraires, philosophiques et mystiques de ces deux siècles.

Les ouvrages attribués à ‘Attâr sont innombrables. Un nombre important de vers et de passages fictifs s’est infiltré dans son œuvre poétique, d’où l’importance d’un travail immense de recherche engagé depuis des décennies par les iraniens et les occidentaux. Ici aussi selon Chafî’î Kadkani, c’est ‘Attâr lui-même qui nous aide, dans son introduction du Mokhtâr Nâmeh, à rétablir le nombre exact de ses ouvrages.

Voici la liste complète et définitive de ses ouvrages, cités par ‘Attâr lui-même, pour la plupart traduits en français :  

  1. Divan, recueil de ses poèmes d’amour, ghazals, mais aussi quelques poèmes de formes diverses.
  2. Mokhtâr Nâmeh, (Le Livre du libre arbitre) recueil de quatrains.
  3. Tazkerat al-Owliya, Le Mémorial des saints (en prose).
  4. Asrâr Nâmeh, Le Livre des secrets.
  5. Mosibat Nâmeh, Le Livre des épreuves.
  6. Elâhi Nâmeh (ou Khosrow Nâmeh, titre d’origine attribué par ‘Attâr lui-même), Le Livre divin.
  7. Manteq-ot-Teyr, Le Langage des oiseaux. 

 

 

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